En 2018 presque 50% des créations d’entreprises furent des micro-entreprises. Au bout de 10 ans d’existence ce statut a le vent en poupe. Nous allons essayer de voir pourquoi les personnes désireuses de se lancer à leur compte privilégient ce système. Et quel en est l’avantage par rapport aux autres types d’entreprises.
Une création rapide et simple
Déclaration de début d’activité : Elle peut se faire en ligne auprès du CFE (centre de formalités des entreprises). En fonction de l’activité le CFE sera soit la chambre de commerce, soit la chambre des métiers, soit l’urssaf ou bien encore le greffe du tribunal. Il suffit de renseigner un formulaire (cerfa P0), et de de fournir une copie de sa carte national d’identité. C’est tout !
Le versement des cotisations sociales obligatoires est simplifié
L’Urssaf applique un système de calcul des cotisations sociales compliqué aux entreprises individuelles classiques. (Estimation des cotisations de l’année basée sur l’année précédente, avec régularisations en cours d’année. Il y a parfois de quoi s’y perdre, d’autant que quand l’activité diminue, on paie des cotisation basées sur l’année antérieure (qui était meilleure)
En ce qui concerne les micro-entreprises, c’est beaucoup plus simple. Vous pouvez choisir les déclarations mensuelles ou trimestrielle. Si vous optez pour des déclarations trimestrielle, vous déclarerez par exemple les revenus du premier trimestre en avril et vous payez début mai. Donc pas de surprise, vous pouvez provisionner vos charges sociales sans souci. Et il n’y aura pas de régularisation.
Une comptabilité allégée
Les entreprises sont obligées de tenir une comptabilité rigoureuse et de fournir un bilan chaque année. Elles ont recours aux services d’un cabinet comptable pour ce faire.
Un micro entrepreneur doit faire transiter par un même compte et ouvrir un compte bancaire dédié à sa micro entreprise, au plus tard un an après sa création. Contrairement aux autres formes d’entreprises, il n’est pas obligé d’ouvrir un compte courant professionnel (couteux). Non, un compte courant ordinaire suffit.
La comptabilité est réduite à sa plus simple expression : Tenir un livre des recettes de façon chronologique (non modifiable)
Les micro-entreprises ne sont pas soumise à la TVA (sauf exception)
- La franchise de TVA simplifie grandement les comptes. La seule obligation est de mentionner sur les factures “TVA non applicables Art 293 B du CGI”
- Une micro sera soumise à la TVA dès que son CA dépassera un certain seuil (exemple 33 200 euros pour celles qui ont pour activité le service)
Le versement libératoire de l’impôt sur les revenus (IR)
Cela consiste à inclure les versements de l’IR en même temps que les cotisations sociales. C’est donc l’Urssaf qui reverse ensuite votre IR à l’administration fiscale. Ce système est très favorable. Tout le monde n’y a pas droit car pour en bénéficier il faut avoir des revenus N-2 inférieur à, un plafond qui est revu chaque année.